Préparons la région Île-de-France au monde de demain

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2 min de lecture.  |  Publié le 31/05/2022 sur | Mis à jour le 31/05/23

Sorts et ressorts de l’habitat individuel en Île-de-France

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A.Heil-Selimanovski et D.Delaville | intitutparisregion.fr

Île-de-France, 2030 c’est demain ! Une action rapide qui peut avoir beaucoup d’impact positif …

Pour préparer la région capitale au monde de demain : autoriser, accélérer et qualifier la densification douce là où elle est pertinente, (en complément de la densification forte autour des centralités et des gares) pour :

  • répondre aux aspirations (post-covid) des habitants pour un habitat individuel avec jardin,
  • rapprocher les ménages des lieux emplois et raccourcir les distances à parcourir au quotidien,
  • faire cesser la consommation de terres naturelles et agricoles,
  • favoriser la production de logements abordables en auto-promotion.

Densification douce en IDF : des résultats (déjà) encourageants

Merci à L’Institut Paris Region pour cette étude :

La version actuelle de la densification du tissu pavillonnaire francilien, sans autre politique publique que la rédaction des PLU(i), donne déjà des résultats encourageants, avec une vitesse d’activation de 0,4%/an du parc existant des 1,4M de maisons individuelles.

“Près de 6 000 logements collectifs sont construits chaque année à la place d’espaces d’habitat individuel. La densification douce produit quant à elle environ 4 500 logements individuels par an.

Demain, avec une généralisation de l’accompagnement des particuliers propriétaires / acquéreurs dans des projets d’auto-promotion en densification douce, et un travail qualitatif équivalent pour accompagner la mutation forte des tissus les mieux situés, on pourrait tripler cette vitesse d’activation (passer à 1,2%/an) et produire :

  • 15 000 logements individuels avec petit jardin / an ,
  • 18 000 logements collectifs / an,

Soit 33 000 logements / an au sein des tissus urbains constitués, équipés et desservis.

À ce rythme, en 10 ans, seuls 12% des tissus d’habitat individuel connaîtraient une évolution (10% douce et 2% forte).

Comment faire pour accélérer le phénomène ?

Si l’on est plus ambitieux encore, ces chiffres peuvent-être augmentés, particulièrement en première couronne et autour des gares.

Il faudra pour cela :

  • que les ingénieries se développent (sur le modèle de celles déployées par des acteurs comme Villes Vivantes ou iudo par exemple) pour déclencher, accompagner et qualifier la densification ;
  • que la règle d’urbanisme évolue à la fois franchement (pour la densification forte) et en douceur (pour la densification douce).

Pour ce dernier point, les résistances du voisinage sont nombreuses (syndrome NIMBY qui va croissant). La loi ALUR de 2014 a permis de faire un grand pas (suppression du COS et du minimum parcellaire) mais le travail est en partie à refaire tant les documents d’urbanisme locaux ont trouvé d’autres parades réglementaires pour figer les tissus d’habitat individuel…

Le temps presse : une solution pourrait consister à octroyer des droits à bâtir supplémentaires proportionnellement aux droits octroyés dans les PLU(i) actuels dans les secteurs stratégique de l’Île-de-France.

2030, c’est demain !