Prêt à Taux Zéro : pourquoi exclure la maison du dispositif est une grave erreur

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2 min de lecture  |  Publié le 08/11/2023 sur | Mis à jour le 15/11/23

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Sénat | youtube.com

Il n’est pas trop tard MM. Bruno Le Maire et Patrice Vergriete, pour réintégrer la maison au prolongement du dispositif PTZ.

Comme vous l’expliquez lors de cette audition au Sénat, M. le Ministre (le passage est à retrouver à 1:02:54 de la vidéo), avec l’exemple de votre habitat personnel, une maison située dans l’un des quartiers les plus denses de l’agglomération dunkerquoise, la maison individuelle est l’un des outils les plus performants pour produire des quartiers urbains intenses, vivables, désirables.

Son exclusion du PTZ relève donc bien, comme nous sommes nombreux à l’avoir identifié depuis quelques temps, et comme vous le confirmez à demi-mot, d’un lobbying, d’un dogme ou encore d’un combat idéologique qui n’ont pas de fondements environnementaux, sociaux ou économiques.

Au contraire :

  1. La maison est le principal outil pour produire du logement abordable en autopromotion en France, à destination des classes moyennes, et ce depuis des décennies ; quel est l’objectif du PTZ, si ce n’est de donner ce coup de pouce à ces ménages ?
  2. Si elle a été l’un des acteurs principaux de l’étalement urbain, il est aujourd’hui établi qu’elle sera l’un des outils les plus pertinents pour réaliser le ZAN par une densification douce, c’est-à-dire en permettant de construire sans s’étaler, justement là où l’étalement urbain d’hier s’est produit, comme le démontre abondamment l’histoire de nos villages, bourgs et faubourgs.

Et pourtant, nous en sommes là : des projets sont abandonnés, des entreprises déposent le bilan, des compétences se perdent, des vocations s’éteignent, et l’accès au logement devient de plus en plus difficile là où sont les besoins, en particulier pour les familles et les actifs.

Il n’est pas trop tard MM. Bruno Le Maire et Patrice Vergriete, pour réintégrer la maison au PTZ. Vous aussi bénéficiez d’un « droit à l’erreur », dont l’usage serait, en l’espèce, tout à votre honneur.