Faire de nos jardins des paradis pour les vieux jours de nos aînés

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Publié le 13/11/25
Mis à jour le 14/11/25
3min de lecture
Faire de nos jardins des paradis pour les vieux jours de nos aînés
Villes Vivantes

    (et libérer ainsi le vaste parc de grandes maisons pour les familles).

    Je vous relayais dans l’article précédent La chute des naissances viendrait (pour moitié) du manque de logements La chute des naissances viendrait (pour moitié) du manque de logements cette étude d’un chercheur de l’Université de Toronto qui établit que la hausse des prix et la rareté du logement seraient responsables (pour moitié) de la chute de natalité observée ces dernières années.

    Elle conclut, en particulier,

    • qu’une politique proactive pour renforcer l’offre disponible serait bénéfique pour la natalité,
    • et 2,3 fois plus efficace si cette offre se concentrait sur le logement familial.

    Le problème aux Etats-Unis (le terrain de cette étude) comme en France, c’est qu’au regard de la sociologie actuelle, le parc de logements existants comporte d’ores-et-déjà  trop  de grands logements (T4, T5, T6 et plus) par rapport au nombre réel de  familles .

    Cela s’explique assez simplement : les ménages qui ont fait bâtir ces dernières décennies ont très souvent été de jeunes familles en formation (c’est moins vrai aujourd’hui) qui ont emprunté sur 20 ans pour construire la maison familiale de leurs rêves.

    Quelques années (ou décennies) plus tard, ces familles ont  décohabité  : les enfants sont partis faire leurs étude (et voler de leurs propres ailes), certains se sont séparés, d’autres nous ont quitté…

    D’après les études que nous réalisons tous les jours pour les collectivités, avec Villes Vivantes, c’est le plus souvent aujourd’hui :

    • une maison sur 4 est habitée par une personne seule en secteur urbain,
    • et une maison sur 3 dans beaucoup de secteurs périurbains et ruraux.

    Ici par exemple, dans la Communauté de Communes Terre Valserhône (12 communes pour 22.000 habitants, dans l’Ain) :

    • 63% du parc de logements est constitué de T4, T5 et plus,
    • alors que plus de 60% des ménages de l’interco sont composés d’une ou deux personnes,
    • et seulement 29% de couples avec enfants.

    Alors, faut-il continuer à produire plus de logements familiaux pour répondre aux besoins des (nouvelles) familles, afin ne pas programmer le déclin démographique, comme le suggère l’étude canadienne ?

    Au risque d’aggraver encore le déséquilibre structurel de notre parc ?

    La densification douce Passer la densification douce à l’échelle Passer la densification douce à l’échelle offre une autre solution.

    Parmi les porteurs de projet que nous accompagnons partout en France, certains envisagent un scénario doublement vertueux : déménager dans leur propre jardin !

    C’est-à-dire :

    1. Se faire construire, pour eux-mêmes, un plain pied dans un jardin (et un quartier) qu’ils connaissent déjà : garder ses relations de voisinage, vieillir près de ses proches Le plus beau métier du monde : construire une alternative à la maison de retraite  Le plus beau métier du monde : construire une alternative à la maison de retraite  , dans un logement conçu pour nous accueillir le plus longtemps possible, neuf, bien isolé et de plain pied, construit sur un terrain déjà payé…
    2. Et libérer la maison initiale, avec un jardin réduit et des travaux de rénovation à prévoir, donc à un prix (plus) abordable.

    Une même parcelle, deux générations, deux besoins satisfaits : et c’est la ville qui s’adapte aux évènements de la vie.