Politique de rénovation mono-orientée vs service d’accompagnement sur-mesure
Comment avons nous pu concevoir, avec un particulier, un projet qui a permis d’accueillir 10 personnes tout en désimperméabilisant ?
Crise du logement : Gabriel Attal fait miroiter un « choc d’offre »
Elsa Dicharry | leschos.fr
1/ Ne condamnons pas la formule du choc de l’offre : bien qu’éculée et galvaudée, elle est l’une des rares qui prennent vraiment en compte la dimension quantitative du besoin en logement en France.
2/ Là où l’offre – au moins potentielle, via la disponibilités de terrains constructibles – est bien supérieure à la demande, le logement est abordable, comme on peut l’observer dans de très nombreux territoires en France dits “détendus”.
3/ Un choc d’offre est compatible avec le ZAN : la densité des tissus urbanisés en France est faible et nous offre des perspectives pour 100 ans ou 200 ans de densification douce et forte, sans que nous ayons besoin de recourir a l’étalement urbain.
4/ La promotion immobilière ne peut pas être la locomotive d’un choc d’offre : les risques pris par les promoteurs ne sont acceptables que dans un schéma haussier des prix de vente. Dans ce modèle, les volumes ne suivront que si les prix continuent de grimper… or ils sont déjà trop hauts.
5/ Pour que l’offre se hisse à la hauteur de la demande, là où les besoins sont criants, nous devons donc pousser l’autopromotion : un modèle de production “à la demande”, qui ne parie pas sur un état futur du “marché”. C’est-à-dire, tout simplement, le modèle où un particulier achète un terrain à bâtir, en lotissement, en diffus ou sur un terrain issu d’une division, pour y faire construire sa maison.
6/ Depuis des décennies, la maison individuelle compte pour 30% à 50% de la production annuelle de logement en France : elle produit l’essentiel du logement abordable.
7/ A-t-on pu penser que ce segment, celui de la maison qui rend possible l’accession abordable, pouvait disparaître (en même temps que les lotissements, dans la perspective du ZAN) sans que cela n’engendre d’immenses problèmes dans tout l’écosystème du logement ?
La réponse est oui, comme en témoignent les dernières controverses et décisions prises : le dernier gouvernement a décidé d’évincer la maison du PTZ 2024 ; mais aussi de la mesure d’abattement des taxes de plus value sur les cessions de terrains…
8/ Un choc d’offre, donc, peut tout à fait s’intégrer à une politique globale et réaliste du logement à 3 dimensions :