Crise du logement : l’intensification des usages implique la liberté de choisir et de mettre en œuvre les options les plus adaptées à sa propre situation

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3 min de lecture  |  Publié le 09/11/2023 sur | Mis à jour le 13/11/23

Crise du logement : « le parc existant est en réalité peu occupé »

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Tribune collective | lemonde.fr

Sous le titre « Crise du logement : le parc existant est en réalité peu occupé », 26 acteurs de l’immobilier publiaient le 29 octobre 2023 une tribune invitant à penser juste en pratiquant une sobriété immobilière facilitant les déménagements dans l’existant pour des logements plus petits ou plus grands.

Si nous n’en partageons pas les constats, nous adhérons à certaines propositions de la tribune

Intensifier les usages est justement notre métier, à Villes Vivantes, avec plus de 8000 ménages accompagnés ces dernières années dans des reconfigurations de l’existant, à l’échelle de la parcelle ou d’un bâtiment.

Avec des constats éloignés du contenu de la tribune, dont nous partageons pourtant finalités, intentions, et certaines propositions :

  1. Le “penser juste” n’existe pas : seules des solutions sur mesure, nées des besoins et moyens des ménages, sont pertinentes et réalisables.
  2. La “sobriété” n’est jamais invoquée par les ménages et acteurs qui mettent l’intensification en pratique. Pourquoi en faire un slogan s’il elle n’est pas le moteur du passage à l’action ?
  3. Les obstacles réglementaires et administratifs sont légion… Appelant les pouvoirs publics eux-mêmes à plus de “sobriété”…

Parler et faire sur mesure plutôt que d’énoncer des principes trop généraux

L’intensification n’a pas besoin d’injonctions généralistes supplémentaires (“penser juste”), de principes simplistes (la “sobriété“), ou de fausses évidences (la “sous-occupation” du bâti existant), mais de moyens, de compétences et d’action.

Lors d’OPAH ambitieuses, ou d’expérimentations BIMBY & BUNTI, nous rencontrons des porteurs de projets aspirant à plus de confort de vie, à des charges réduites. Une réalité humaine quotidienne qui semble évacuée de la discussion présentée dans cette tribune.

Une véranda pour plus de lumière et de m2 de plain-pied ? C’est plus d’espace à chauffer, des pièces plus sombres… Déménager pour un petit plain-pied à proximité ? Difficile à trouver sans quitter le quartier, en gardant une chambre pour les petits enfants… Recomposer la maison familiale ? Mais que faire de l’étage ?

Au fil des échanges et des options étudiées, des solutions se dessinent…

Construire un plain-pied tout confort dans mon jardin et le financer en revendant la maison familiale… Réaménager le RDC et louer l’étage… Habiter un studio en extension de la maison des enfants… Les scénarios qui aboutissent sont le fruit d’une réflexion particulière, d’un accompagnement sur mesure, en fonction des choix de vie et du patrimoine de chacun, en intégrant des paramètres de confort de vie, de localisation, de prix…

Une invitation à apporter un accompagnement sur mesure, ouvert aux possibilités d’intensification des usages, dans le respect des aspirations et des moyens de chaque personne…

Alors joignons nos forces à celle des habitants, parlons leur langage et, surtout, organisons-nous pour être capables de répondre à leurs besoins concrets, dans la logique du sur mesure !

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