La vie sur les toits des villes
Les toits végétalisés de petite dimension et de hauteur limitée sont plus résilients et utiles à la biodiversité en ville que les grands.
Les haies, en milieu urbain, ont de nombreux avantages pour la biodiversité mais aussi pour notre confort, notamment acoustique.
Les haies de nos jardins jouent un rôle essentiel pour la biodiversité des villes — pour de nombreuses espèces animales, elles servent d’abris, de sites de nidification, de source de nourriture et constituent des corridors pour leurs mobilités — et elles participent également à la sélection naturelle des végétaux adaptés au climat de demain.
Elles ont aussi de multiples fonctions pour notre bien-être en ville : elles permettent de préserver notre intimité en jouant le rôle de barrières visuelles, elles améliorent la qualité de l’air que nous respirons et elles contribuent à rafraîchir notre environnement. Par ailleurs, elles ont aussi la propriété d’atténuer les bruits de la ville.
C’est à cette propriété qu’une équipe de chercheurs italiens1 s’est intéressé en étudiant les effets de haies de végétaux à feuillages persistants — en l’occurrence, le Laurier-cerise (Prunus laurocerasus) et de Laurier-sauce (Laurus nobilis) — sur la réduction de deux sources de nuisances sonores — une débroussailleuse portative et l’unité centrale d’une installation de climatisation — mesurées à des distances de 1, 2 et 5 mètres derrière les haies.
Afin d’obtenir un indicateur commun pour décrire la profondeur et l’épaisseur de la végétation, les haies ont été caractérisées par leur porosité optique, un paramètre basé sur la visibilité à travers la végétation. La valeur de la porosité optique peut aller de 0% (densité maximale de la végétation, c’est-à-dire une haie complètement opaque) à 100% (auquel cas la haie est complètement transparente).
Leurs résultats démontrent que deux rangées de Laurier de 25 cm de diamètre (soit une porosité de 4.6%), suffisent à atténuer significativement le bruit de la débroussailleuse thermique opérant à la vitesse maximale, notamment dans les gammes de fréquences élevées (> 1.6 kHz), mais qu’elles n’avaient aucun effet d’atténuation pour le climatiseur qui émet des fréquences plus basses (100-1’600 Hz).
D’une façon générale, l’effet des haies de végétaux à feuillage persistant comme les deux essences de cette étude est significatif à partir d’une porosité de 4.6% et il augmente avec la fréquence : il atteint son maximum d’efficacité dans l’intervalle 2 – 20 kHz avec une atténuation pouvant aller jusqu’à 8 dB(A). Dans nos environnements urbains, les haies peuvent donc jouer donc un rôle non négligeable pour notre confort acoustique et donc, notre santé.
Ces travaux, comme d’autres, souligne l’intérêt d’augmenter la qualité et le linéaire des haies en milieu urbain, ce qui peut se produire en particulier par des opérations de densification douce qui, en divisant les grands jardins en plus unités plus petites, augmentent à la fois le linéaire de haies et la capacité de travail des jardiniers pour chaque m² de jardin.
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