La vie sur les toits des villes
Les toits végétalisés de petite dimension et de hauteur limitée sont plus résilients et utiles à la biodiversité en ville que les grands.
Au sens strict du terme, le jardin sec japonais (karesansui, lit. paysage sec
) est constitué de sable, de graviers, de rochers et de mousse. C’est en principe une partie bien définie du jardin : les autres formes de végétation se trouvant aux alentours. Une étude1 récemment publiée par deux chercheurs japonais s’est intéressée aux techniques utilisées autrefois pour concevoir des jardins secs qui, dans un climat chaud et humide, offrent un environnement thermique confortable à leurs visiteurs.
Sur la base d’une étude approfondie de quatre jardins anciens de Kyoto (créés au XVIe ou au XVIIe siècle), situés en milieu urbain dense et d’une superficie comprise entre 240 et 1’440 m², les auteurs évaluent les effets de ces configurations traditionnelles sur le confort ressenti dans les engawas, les vérandas en bois qui séparent l’intérieur proprement dit du jardin et servent de lieux de repos. Leurs principales conclusions sont les suivantes :
Les jardins secs japonais semblent donc être le fruit d’un long processus d’optimisation au cours duquel les jardiniers japonais ont cherché à conjuguer une recherche d’esthétisme avec des stratégies d’adaptation à un climat chaud et humide. Ne disposant pas de nos méthodes modernes, ils ont sans doute procédé par essai et erreur, sélectionnant les stratégies et les combinaisons de stratégies qui, en termes de ressenti, donnent les meilleurs résultats.
À l’heure où nous devons préparer nos villes à l’évolution des conditions climatiques, ces enseignements ne demandent qu’à être étudiés, adaptés et améliorés. En particulier, l’utilisation de l’ombre du bâti — celles des murs et de toits opaques — ne doit pas être négligée : en milieu urbain, combinée à une végétation dense, y-compris sous forme de murs végétalisés, elle constitue une façon efficace de mettre les jardins au service du confort thermique des habitants des villes.
Notes :
SUR LE MÊME THÈME