Réinventer et généraliser le village
… afin de produire l’offre massive de logements abordables et sur-mesure dont nous avons besoin, là où nous en avons besoin.
« L’arbre en ville doit être partie prenante d’un socio-écosystème dont il convient d’assurer l’intégrité et la vitalité »
Tribune | lemonde.fr
…et donc adapter nos aménagements et nos plantations à notre capacité de gestion pour nous donner les moyens de planter aujourd’hui les arbres qui rendront nos villes vivables dans 30 ou 50 ans.
Cette adaptation peut notamment passer par le partage des jardins, en réduisant leur surface, car l’apport des jardin en matière de biodiversité et d’adaptation aux évolutions climatiques n’est pas une question de taille, mais bien une question d’adéquation avec les moyens d’action des jardiniers.
Dans leur tribune à propos de l’arbre en ville parue dans le Monde le 1er mars 2024, Philippe Clergeau, Guy Fradin et Hervé Jactel, nous invitent à la constance du jardinier plutôt qu’à la recherche du buzz en annonçant des objectifs de plantations astronomiques, comme si la vertu en matière d’écologie urbaine se mesurait au nombre d’arbres plantés.
Ce rappel à l’essentiel vaut tant pour les plantations sur le domaine public que dans les jardins privés.
Choisir le bon arbre dans un contexte urbain n’a aujourd’hui de sens qu’en tenant compte de l’évolution des conditions climatiques : entre 60 et 80 % des arbres présents aujourd’hui dans nos villes seront en situation de risque d’ici à 20501. Le renouvellement progressif de nos plantations en ville doit être conçu en tenant compte de ce facteur essentiel !
Il convient de ne pas se fixer comme objectif le nombre d’arbres, mais plutôt la surface couverte par le feuillage des arbres (c’est-à-dire l’indice de canopée).
Le soin et l’entretien est essentiel pour assurer la survie et la croissance des arbres. Il ne sert à rien de planter les arbres auxquels nous ne pourrons pas apporter l’attention et les soins nécessaires pour leur assurer un avenir.
Pour que dans 30 ans, 50 ans ou plus, ceux qui habiteront nos villes puissent profiter de l’ombre fraîche et de la beauté des arbres comme nous profitons aujourd’hui de ceux qui ont été plantés et amoureusement soignés par nos prédécesseurs, nous devons dès aujourd’hui concevoir nos jardins et nos plantations pour qu’ils soient adaptés à l’enjeu climatique et à la capacité des jardiniers de leur apporter les soins qui permettront leur croissance.
SUR LE MÊME THÈME