Nassim Nicholas Taleb, philosophe et statisticien, définit l’optionalité comme le recours à la rationalité asynchrone
: vous payez maintenant un petit prix pour des possibilités positives beaucoup plus importante, dans le futur, sans risque de perte importante. (Antifragile)
Un concept
Antifragilité : éloge de la redondance
que nous ignorons largement en urbanisme alors que nos villes, confrontées aux crises climatiques, sociales et technologiques, devraient en faire leur boussole…
1/ Qu’est-ce que l’optionalité ?
L’optionalité est la propriété qui permet de bénéficier davantage des bonnes surprises que l’on ne souffre des mauvaises.
(Antifragile)
L’histoire est conduite par les options, pas par les plans.
(Le Cygne Noir)
Taleb insiste : L’optionalité ne nécessite pas de comprendre ce qui se passe, simplement de reconnaître les occasions et de ne pas y mettre fin.
(Antifragile)
Appliqué à l’urbanisme, cela signifie concevoir des systèmes ouverts, où chaque décision préserve une multiplicité de choix futurs.
2/ Comment l’urbanisme moderne détruit l’optionalité ?
Les systèmes centralisés, planifiés, avec des
(Skin in the Game) experts
aux commandes, sont des tueurs d’optionalité. Ils transforment l’incertitude en risque, puis en catastrophe.
Quand vous supprimez les petites erreurs, vous rendez le système fragile. Cela mènera à une grande erreur.
(Antifragile)
Pour Taleb : L’homme le plus dangereux est celui qui prédit, pas celui qui reconnaît qu’il ne sait pas.
(Le Lit de Procuste)
3/ Comment bâtir des villes à haute optionalité ?
A/ Agir par petites expérimentations
La meilleure façon de maximiser les options est de procéder par essais et erreurs, en misant sur ce qui est réversible.
(Antifragile)
Commencez par des options
(Antifragile) peu coûteuses
. Si elles échouent, vous perdez peu. Si elles réussissent, vous gagnez tout.
B/ Laisser le réel choisir les bonne options dans chaque situation
L’optionalité, c’est laisser les options ouvertes pour que la réalité sélectionne celles qui survivent — pas vos théories.
(Antifragile)
4/ Ce que Taleb nous reproche…
Vous confondez complexité et complication. Une ville complexe a des options ; une ville compliquée a des règlements trop rigides.
(Antifragile)
Vous avez peur du désordre, alors vous étouffez ce qui rend la ville vivante : la capacité à s’adapter par petites touches.
(Skin in the Game)
Vous croyez que plus de planification
(Le Cygne Noir)
L’urbanisme organique : dépasser l’opposition entre planification et spontanéité
réduit le risque. En réalité, elle cela l’augmente.
–
L’avenir appartient à ceux qui laissent les otions leur donner raison — pas à ceux qui se croient capables de le prédire.
(Antifragile)
Les systèmes privés d’optionalité finissent par s’effondrer sous le poids de leur propre rigidité. Les villes ne font pas exception.
(Antifragile)
Lindy