La vertu principale de cette filière, qui consiste à faire bâtir un 2e logement sur le terrain d’une maison existante, c’est de NE PAS recourir à la promotion immobilière, ni celle d’un professionnel (un promoteur) ni celle d’un particulier qui deviendrait « micro-promoteur ».
Pourquoi ?
- Parce que le scénario idéal, c’est que ce soit les futurs occupants du logement qui fassent bâtir pour eux même, selon leurs besoins, leurs goûts, leur image : du sur-mesure plutôt que la standardisation à laquelle aboutit trop vite la promotion (construire pour un habitant que l’on ne connaît pas …)
- Parce que, comme l’ont souligné l’INSEE et Robin Rivaton récemment, le nombre de multi-propriétaires en France a explosé (avec des conditions d’accès au crédit très favorables) tandis que le nombre de ceux qui n’ont pas accès à la propriété (les jeunes, les familles aux revenus modestes) s’est accru avec l’envolée des prix de l’immobilier.
L’opportunité de faire bâtir une 2e maison sur un terrain, c’est de faire d’un propriétaire deux propriétaires, et non pas un multi-propriétaire !
- L’accès au crédit (qui se durcit) est plus simple dans ce scénario d’un ménage qui fait l’acquisition d’un terrain issu d’une division parcellaire pour y faire bâtir sa maison (il est le maître d’ouvrage de son habitat et fait construire sa résidence principale) que dans le scénario d’un propriétaire d’une maison qui voudrait construire pour revendre ou pour louer (et donc se faire « micro-promoteur ») : quoi de plus normal ?
L’auto-promotion est 500€ à 800€/m2 moins chère que la promotion. Elle est simple à monter. Et à financer. Il lui manque simplement un volume de terrains à bâtir suffisant que la densification douce peut produire pour remplacer la filière du lotissement.
- Les règles d’urbanisme (notamment le stationnement, les emprises au sol, les implantations en limite) sont bien sûr des freins très importants à ces projets mais pourquoi vouloir réserver certains allégements (par exemple le stationnement) à certains types d’opérations de promotion ?
Les règles des PLU contournent allègrement l’esprit des lois (notamment la loi ALUR) : elles doivent être mieux rédigées pour mieux encadrer tous les projets, dans un principe de droit commun.
Alors in fine, pourquoi cette passion française pour les machines à gaz et la création de cas particuliers ?
Tout simplement sous l’effet d’un lobbying des professions en place qui voient le monde changer et qui veulent y garder une place : je vous laisse lire attentivement l’article qui a inspiré cette publication pour découvrir lesquelles …