Il est urgent de construire le projet d’aménagement du Grand Ouest français
En Nouvelle-Aquitaine, 85% des demandes locatives de salariés sont concentrées sur les 4 départements du littoral.
Face à la crise du logement, il est grand temps que nous, urbanistes, assumions nos responsabilités.
Voici comment j’ai décidé d’assumer les miennes.
A Bordeaux Métropole, où j’ai le plaisir de résider et de travailler, au 31 octobre 2023, 1250 logements ont été autorisés, soit 1/6e seulement des 7500 logements attendus chaque année par le Programme Local de l’Habitat.
C’est beaucoup trop peu.
Urbaniste de métier, j’ai décidé de mettre mon savoir-faire, mes compétences, et celles de mes collègues et partenaires, au service des particuliers qui peuvent, en construisant une nouvelle maison dans leur jardin, ou en cédant une partie de jardin comme terrain à bâtir, contribuer à résoudre la crise du logement qui touche aujourd’hui l’ensemble des communes de Bordeaux Métropole.
vv.love, la Direction de l’Impact Social de Villes Vivantes, que j’ai le plaisir de conduire depuis septembre 2023, a lancé, en décembre de la même année, une invitation à 14 000 occupants d’une maison individuelle de 3 communes de la métropole, aux maires de ces 3 communes ainsi qu’aux professionnels de l’immobilier et de la construction.
Les 18, 19 et 20 décembre 2023 se sont tenues à Gradignan, Bègles et Eysines, 3 réunions d’information et d’échanges lors desquelles nous avons répondu, avec des experts et un avocat, à la question suivante :
“Existe-t-il une taille minimale de terrain pour avoir le droit de construire une maison dans ma commune ?”
Elles étaient les premières d’un cycle que nous avons lancé afin d’aider chacun à disposer d’informations claires sur ce que l’on a le droit de construire, ou non, sur son terrain.
Un jardin, c’est bien. Deux jardins, c’est mieux : nous avons le pouvoir de faire de Bordeaux Métropole un grand village, un grand jardin.
Ils sont aujourd’hui 60 000 foyers d’actifs qui viennent chaque matin travailler dans la métropole et qui doivent la quitter, chaque soir, car leur lieu de résidence se situe au-delà du territoire de nos 28 communes. Et ils sont chaque année 1000 foyers supplémentaires à parcourir chaque jour ces kilomètres inutiles, à sacrifier ces heures à patienter dans les embouteillages alors qu’ils pourraient les consacrer à leurs proches.
Jusqu’à quand la métropole fermera-telle ses portes à une grande partie de ceux qui la font vivre, chaque jour, mais qui n’ont pas le droit d’y résider, la nuit ?
Nous pouvons agrandir le cœur de Bordeaux Métropole, en permettant aux 170 000 propriétaires d’une maison de devenir les acteurs décisifs de la résolution de la crise du logement.
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