Quels outils et quel projet pour “la Côte Ouest” ?

D’après un sondage lancé par « Sud Ouest » en partenariat avec l’IFOP sur la situation du logement au Pays basque, le logement “vient en troisième place des préoccupations des habitants, juste après le pouvoir d’achat et le dérèglement climatique. Bien avant l’offre de soin de santé et l’insécurité… ».

Le logement : troisième préoccupation des habitants du Pays basque

Or le logement est sans doute le levier le plus puissant – mais aussi l’un de ceux vis-à-vis duquel nous nous sentons les plus démunis – dont disposent les habitants, comme les collectivités, pour améliorer, justement, le pouvoir d’achat comme l’impact de nos modes de vie sur l’environnement.

Habiter plus proche de son emploi, des équipements, des services, des commerces, c’est pouvoir se déplacer à pied ou en vélo, diminuer sa facture énergétique, mais également une part significative de son empreinte carbone…

Ainsi, d’après le sondage :

• 71% des personnes interrogées considèrent qu’il n’y a pas assez de logements disponibles au Pays Basque.
• 60% des gens sont favorables à un encadrement du marché par la loi ou la fiscalité.

Sud Ouest commente :

“Des chiffres qui ne vont pas manquer de nourrir le débat lors de cet événement spécial où plusieurs élus et experts de Bordeaux, La Rochelle, de Bretagne, Corse, viendront témoigner et apporter leurs solutions aux représentants du Pays Basque qui échangeront au cours de deux tables rondes ».

Une double approche : encadrer les locations et densifier de manière douce

Une après-midi débat organisée par Sud Ouest jeudi 23 mars 2023, à la CCI Bayonne Pays Basque, à laquelle j’ai eu l’honneur de participer, lors d’un temps consacré à un tour d’horizon des solutions : “et ailleurs ils font comment ? ».

J’y ai présenté les premiers retours d’expérience français en matière de densification douce, de croissance organique et du retour du modèle du village dans la palette des outils opérationnels et des politiques publiques qui peuvent être mobilisés pour :

• réinvestir, rénover, reconfigurer et améliorer le bâti existant, ainsi que les fonciers déjà bâtis, accompagner les trajectoires résidentielles, le partage et la transmission des patrimoines ;
• produire une offre neuve sur mesure, abordable, en filière courte, en dehors des strictes logiques du marché immobilier et de la promotion immobilière ;
• intensifier les lieux de vie, embellir les cadres de vie, faire progresser les tissus urbains vers une plus grande proximité et accessibilité des services, commerces, équipements, activités, emplois… !

La pression intense qui s’exerce sur l’ensemble du littoral et rétro-littoral français, en particulier sur la face Ouest du Pays, de Saint-Malo à Saint-Jean-de-Luz, exigera sans doute le développement d’une double approche :

1. réguler, contraindre, encadrer, taxer, légiférer d’une part, notamment les locations touristiques de courte durée ;
2. développer, créer, retrouver une voie d’abondance en renouvellement urbain d’autre part, pour permettre aux français qui le souhaitent de se regrouper !