Lundi 28 avril 2025, sur le plateau de BFM Business (Les Experts de l’Immo), un constat clair s’est imposé : la solution est déjà là.
Elle tient en deux mots : division parcellaire et maison individuelle.
Contre toutes les idées reçues, la maison individuelle n’est pas l’ennemie du ZAN
La densification douce peut-elle être une réponse à l’objectif du ZAN ?
, ni de l’écologie, ni du logement abordable
Pas de travail sans logement abordable… et vice-versa ?
.
Elle pourrait bien être notre meilleure alliée.
Pourquoi ?
Parce que malgré l’illusion de la rareté
La rareté foncière n’est pas une fatalité : elle doit être combattue
, la France est déjà pleine de terrains bien situés, habités, urbanisés.
Parce que des millions de grands jardins
Les propriétaires de maisons contre la crise du logement
dorment en ville et en périphérie.
Parce que 70% des Français estiment qu’un jardin de 200m² leur suffirait amplement pour vivre heureux1, et que 26% d’entre eux serait même plus heureux encore avec un jardin, un patio, une cours de 50m².
Parce qu’en divisant intelligemment ces parcelles, sans étalement, avec art, nous pourrions :
- Multiplier par trois la production annuelle de maisons observée en 2024,
- Stopper l’augmentation folle des prix du foncier, et même ramener ceux-ci à des valeurs cohérentes par l’abondance
Retrouver la voie de l’abondance foncière en densification
de possibilités de construire,
- Remettre la maison individuelle à la portée de tous,
- Redonner de la vie aux quartiers
BUNTI, BIMBY : réussir la transformation de nos quartiers pavillonnaires en villages
, aux écoles, aux commerces, sans artificialiser un mètre carré de plus.
Un rêve inaccessible ? Pas du tout.
20 millions de maisons existent déjà.
Il suffirait que 1% des propriétaires divisent leur terrain chaque année pour construire 200’000 maisons neuves, là où la ville respire déjà, là où les arbres ont poussé et prodiguent déjà leur ombre.
C’est simple. C’est rapide. C’est puissant.
Construire de petites maisons, bien situées
En matière de logement, la géographie dicte les besoins
, sur des parcelles raisonnables, c’est offrir à chacun, dans les grandes métropoles comme dans nos territoires ruraux, le mode de vie du village :
- un logement sur mesure,
- un jardin à vivre,
- un quartier à taille humaine.
C’est aussi respecter une évidence écologique : en ville, la nature se porte mieux quand elle est aimée et jardinée.
Mieux vaut mille petits jardins
Biodiversité en ville : le jardinier compte plus que la taille du jardin !
vivants qu’une mer de pelouse vide !
Le vrai changement, il est là : passer d’une vision figée, étalée, lourde…
… à une ville plus fine, plus vivante, plus accessible, bâtie pas à pas, projet par projet.
Nous n’avons pas besoin de renoncer au rêve français.
Pas plus que nous avons besoin d’opposer logement et écologie.
Ni d’attendre des années.
Il suffit d’ouvrir les yeux, d’oser la nuance, et de faire confiance à l’intelligence des territoires et des habitants. A l’art des professionnels
Créer de nouveaux métiers pour libérer le foncier constructible
. Et à leurs travaux de recherche & développement.
La maison individuelle, la division parcellaire, la densification douce, le BIMBY, le BUNTI, la BAMBA :
- ce n’est pas le passé mais c’est inspiré de l’art, millénaire et organique
Pour une croissance organique des tissus bâtis
, de bâtir les villes,
- c’est disponible, aujourd’hui, pour être passé à l’échelle
La densification douce à grande échelle : comment produire à l’unité une offre massive de logements abordables ?
afin d’envisager l’avenir de nos territoires et du logement avec optimisme et réalisme.
Notes :
- Voir l’article sur Le regard des Français sur la maison individuelle et l’accès à la propriété en 2025 – Avril 2025