Urbanisme simpliste, injustice sociale et effets rebonds environnementaux
Un article du Monde, publié hier matin et intitulé
Ces publics qui ne trouvent plus à se loger, commence sur ce fait divers à Bordeaux :
Des étudiants louent des box de stationnement dans des résidences afin de pouvoir y dormir dans leur voiture
Futurs SDF en CDI : les difficultés des jeunes qui se lancent dans la vie active
.
Etudiants, familles monoparentales et bas salaires sont les premières victimes de la pénurie d’habitations
, écrit Véronique Chocron.
La Gazette des commune publie, quant à elle, toujours ce lundi matin, un article consacré
1/ au différend qui oppose Bordeaux Métropole et l’association VVLOVE BORDEAUX, laquelle pointe du doigt une disposition illégale du PLU métropolitain
Pourquoi attaquons nous au tribunal les règles illégales du PLUi que Bordeaux Métropole refuse d’abroger ?
— l’interdiction généralisée de création de bandes d’accès — empêchant la création de 2000 logements chaque année en densification douce.
2/ et à la politique mise en place par Ris-Orangis en Ile-de-France
Opposition dure à la densification douce
, titre Sophie Le Renard.
Elle donne la parole à Gil Melun, adjoint au maire de Ris-Orangis.
On apprend ainsi que la densification est une menace pour la biodiversité et entraîne une imperméabilisation des sols.
Notre collectivité a mené un travail de fond sur la sacralisation des sols non artificialisés.
Grâce à l’expertise du Cerema et à un cabinet de paysagistes, 400 sondages ont été réalisés pour qualifier les sols par rapport aux services qu’ils peuvent rendre, à leur potentiel agronomique, leur capacité d’infiltration et leurs caractéristiques en matière de biodiversité. Toutes ces données sont intégrées dans notre futur PLUpleine terreen cours de rédaction pour une adoption début 2026.
Conséquence de ce travail, nous n’envisageons plus la construction de 400 logements dans une future ZAC et tout nouveau bâti dans les jardins des maisons individuelles sera interdit si le sol est de bonne qualité.
Vous avez bien lu.
Les nouveaux habitants seront-ils contraints d’aller habiter plus loin ?

Pas si sûr, car :
1/ Certains vont renoncer (les plus modestes, chez les étudiants
Plus semé d’embûches que Parcoursup : le parcours logement des futurs étudiants
comme chez les salariés) :
les jeunes vont plutôt choisir un lieu d’études près de chez leurs parents ou dans une ville où les prix de l’immobilier sont très peu élevés, plutôt que d’opter pour une meilleure formation, où ils seraient éventuellement sélectionnés, mais qui impliquerait des coûts très importants de logement, souligne Xavier Timbeau, directeur de l’OFCE.
2/ Quand de nombreuses communes de 2e et 3e couronne se mettent, elles-aissi, à
adopter des politiques NIMBY.
Ainsi, à Saint-Caprais-de-Bordeaux (30 min de Bordeaux sans bouchon), Sud Ouest nous apprend que :
Le nouveau PLU, qui sera arrêté le 20 février, s’attachera à préserver le cadre de vie.
Si nous n’avions pas fermé la porte aux promoteurs, 250 logements supplémentaires auraient été réalisés, a déclaré la maire, lors de ses vœux.
Le logement est plus que jamais la patate chaude du moment.