En Nouvelle-Aquitaine, 85% des demandes locatives de salariés sont concentrées sur les 4 départements du littoral.
Sebastien Thonnard, Directeur Régional Action Logement Services Nouvelle-Aquitaine, relayait récemment une étude des besoins en logement des salariés en Nouvelle-Aquitaine :
Quels sont les besoins ?
Où se situent-ils ?
Quelle est la tension locative du territoire ?Cette étude présente la cartographie des besoins en logement des salariés à l’échelle régionale, départementale et intercommunale.
Réalisé en 2024 dans un contexte de forte tension sur l’accès au logement, ce document révèle des données sur les demandes exprimées par les salariés mais également sur la vision des besoins par les entreprises de la région, recensés au travers d’une récente enquête prospective.
Dans quel but ? Objectiver territorialement les besoins des salariés en Nouvelle-Aquitaine et ainsi éclairer les acteurs institutionnels et opérationnels du secteur afin d’œuvrer au plus près des enjeux économiques locaux pour renforcer le lien entre logement et l’emploi !
En d’autres termes : Mieux comprendre pour mieux agir !
Parmi les chiffres-clés issus de cette étude : 85% des demandes locatives de salariés sont concentrées sur les 4 départements du littoral
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Sachant que :
- On a tendance à construire plus éloigné des emplois que le parc de logements existants, par exemple à Marseille
Quand les logements neufs sont moins bien localisés que les logement existants
. - Les départements littoraux sont plus sensibles d’un point de vue environnemental, au droit de la côte notamment, mais ils sont aussi et surtout plus tendus (prix immobiliers) et soumis au phénomène du NIMBY
Not In My BackYard (NIMBY)
, c’est-à-dire la résistance des habitants déjà là pour l’accueil de nouveaux habitants, comme dans le Bassin d’Arcachon
Bassin d’Arcachon : ré-apprendre l’art du village
. - Une étude a ainsi montré aux Etats-Unis que ce sont les moins diplômés qui sont éloignés de l’emploi par le NIMBY
Le NIMBY éloigne les moins diplômés de l’emploi
. - Nous n’avons pas de projet d’aménagement du territoire pour le Grand Ouest (l’ensemble des départements de la côte Atlantique) alors qu’ils sont l’objet d’un intense flux migratoire interne au pays
Ruée vers l’Ouest : un cadre de vie de qualité, mais surtout une économie dynamique
, à la fois économique et démographique. - Un flux migratoire qui s’explique en large partie par un cadre de vie exceptionnel et un accès à la mer qui pourrait ne pas être sans lien avec la santé mentale
Ruée vers l’Ouest : y a-t-il un lien entre santé mentale et vie en bord de mer ?
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Il est d’autant plus urgent de construire ce projet d’aménagement du Grand Ouest français qui pourrait devenir :
- Un atout pour nos efforts de réindustrialisation
Ruée vers l’ouest : l’opportunité d’accélérer la réindustrialisation française ?
; - Un atout pour la réalisation du ZAN, grâce à la densification et l’intensification stratégique des tissus urbains existants, et l’arrêt de l’étalement urbain diffus et l’enclenchement d’une dynamique de renaturation de la France, en particulier des territoires en décroissance dans lesquels la pression exercée par la présence humaine aura fortement baissé
La densification douce correspond à une attente des Français
; - Un atout pour que plus de Français bénéficient d’un bon accès à la médecine : on sait que la grande côte ouest fait partie des rares territoires en France où le taux de médecin généraliste par habitant progresse, ce qui signifie que ce sera, dans les années à venir, l’un des territoires les plus attractifs mais aussi les mieux équipés du point de vue de la santé
