Abonnement “invisible” : dans le coût d’un logement, combien pèse son emplacement ?
C’est la rareté des logements disponibles dans des emplacements « de qualité » qui fait grimper le logement dans les dépenses des ménages.
The housing crisis is still being underplayed
John Burn-Murdoch | ft.com
Les conséquences du manque structurel de logements et de leur inaccessibilité pour les jeunes, illustrées en 1 graphe de John Burn-Murdoch.
D’après ce journaliste du Financial Times, la crise du logement devrait être renommée “crise de la planification et du droit à construire”.
Il montre en effet, dans une tribune publiée le 23 février 2024, graphes à l’appui, la corrélation, dans différentes grandes villes américaines, entre hausse des prix et faibles volumes de production par habitants, et comment certains états américains, tout en se disant préoccupés par le mal logement, bloquent la construction de logements et aggravent la situation, tandis que d’autres “autorisent simplement la construction de nombreux logements et ne connaissent pas de crise du logement“.
Voici un nouveau graphe tiré d’une tribune publiée elle aussi par John Burn-Murdoch, en janvier 2024 cette fois-ci.
Murdoch y qui constate cette fois “l’effondrement complet de l’une des croyances culturelles les plus puissantes du monde anglophone : si vous travaillez dur, vous gagnerez suffisamment pour vous acheter une maison et fonder une famille.“
En 40 ans, la part des “jeunes” (les 18-34 ans) vivant dans un logement indépendant avec leurs enfants a chuté de moitié aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, tandis qu’ils sont de plus en plus nombreux à vivre avec leurs parents.
Ainsi, poursuit-il, “la situation la plus courante pour les jeunes adultes était autrefois de vivre en couple avec des enfants. Aujourd’hui, ils vivent avec leurs parents.“
En France, 7,3 millions d’adultes (14% des adultes) habitent chez autrui (Insee).
Parmi eux, 4,72 millions vivent chez leurs parents ou chez leurs grands-parents, d’après les chiffres relayés dans un article des Echos :
“Ce phénomène touche principalement les jeunes (sept sur dix ont entre 18 et 24 ans, soit 3,3 millions de personnes)”.
“Les trois quarts n’ont pas les moyens financiers d’avoir un logement indépendant”
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