La densification douce pour réenchanter l’avenir du Grand Paris ?

Décryptages
Publié le 28/01/25
Mis à jour le 05/03/25
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La densification douce pour réenchanter l’avenir du Grand Paris ?
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Le Journal du Grand Paris | Les pavillons, ressource insoupçonnée de densification douce et écologique (numéro 484)

Le journal du Grand Paris se penche, aujourd’hui, sur le sujet du devenir du pavillonnaire de la Région Île-de-France, avec ce bel article d’Isabelle Rey Lefebvre :

Les pavillons, ressource insoupçonnée de densification douce et écologique.

1/ Le pavillonnaire francilien Réinventer et généraliser le village Réinventer et généraliser le village c’est 1,5 millions de logements qui logent 28% de la population sur une surface qui occupe… 80% des espaces résidentiels !

2/ On comprends dès lors pourquoi ce tissu urbain, marqué par plus d’un siècle d’histoire du lotissement, soit avant tout à considérer comme un potentiel en devenir, et non comme une forme urbaine figée qu’il faudrait soit critiquer à outrance, comme cela a pu être fait par le passé, soit idéaliser au point de vouloir la mettre sous cloche La mise sous cloche du tissu pavillonnaire n’est pas soutenable La mise sous cloche du tissu pavillonnaire n’est pas soutenable , comme on peut le craindre aujourd’hui…

Nous devons favoriser, en la contrôlant, une densification douce : construire en fond de parcelle, combler une dent creuse, rehausser d’un étage… Cela permet, sans modifier l’aspect du quartier, de gagner 30% de surface habitable énonce Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice président de la région.

3/ Un potentiel d’accueil et de construction de nouveaux logements — car la région devra continuer à accueillir tout en respectant le paradigme du ZAN — mais également, de renforcement de la place de la nature en ville et de préservation de la biodiversité.

C’est l’élément central que j’ai tenté d’apporter au dossier : il nous faut convaincre que la densité n’est pas l’ennemi de la biodiversité Peut-on mettre la densification douce au service de la biodiversité ? Peut-on mettre la densification douce au service de la biodiversité ?  : une petite parcelle de 250 m2, bien jardinée, avec un potager, est plus riche qu’un grand carré de gazon de 1’000 m2.

Mais la dynamique actuelle est globalement loin d’être satisfaisante.

4/ D’un côté, quelques 6’000 logements sont produits chaque année au sein du tissu pavillonnaire, avec très peu de maîtrise :

– par démolition et remplacement par du logement collectif, un processus le plus souvent non planifié et perçu comme brutal par les riverains et les élus,

– par division interne de pavillons, dans la partie nord et est de la région en particulier, en proie aux opérations de nombreux marchands de sommeil.

5/ D’un autre côté, le tissu pavillonnaire est littéralement bloqué par nombre de dispositifs réglementaires au sein des PLU(i). Nous vous parlions de l’outil de la bande des 20 m au-delà de laquelle les constructions sont interdites, abondamment utilisé en Ile-de-France…

Alors, comment sortir de cette mauvaise alternative : libérer sans maîtriser VS tout bloquer ?

L’article a le mérite d’aller au-delà des analyses : 3 retours d’expérience positifs, conduits en Ile-de-France, sont ainsi mis en exergue — dont l’opération BIMBY conduite par Villes Vivantes à Bouray-sur-Juine, qui repose à la fois sur une écriture fine des règles du PLU, et un accompagnement des porteurs de projets.

Un outillage — et un art — qu’il convient sans doute, aujourd’hui, de passer à l’échelle ?

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