L’optimisation des espaces : des territoires aux logements
Je suis un urbaniste passionné… et très énervé par la situation actuelle de la construction en France, et tout ce qui en découle : la crise du logement et notre incapacité […]
Le retour en grâce du pavillon de banlieue parisienne
Emeline Cazi | lemonde.fr
D’un extrême à l’autre : le rapport des professionnels de l’aménagement du territoire à la “maison” et aux lotissements est pour le moins paradoxal.
Quel est le point commun entre ces 2 façons de voir ? Voir le territoire comme un objet, de façon figée, et non pas comme un processus progressif au sein duquel les habitants auraient leur mot à dire !
“Au modèle maison avec jardin ont progressivement été associés les attributs de la vie périurbaine − voiture, centre commercial, chacun chez soi − et le grignotage des terres agricoles.”
“Mais voilà que le pavillon connaît un retour en grâce : le pavillonnaire n’est plus considéré comme un problème ; il devient une solution. Le gisement foncier est immense, les jardins sont autant d’îlots de fraîcheur et de réserves de biodiversité à préserver.”
Non les tissus pavillonnaires actuels des métropoles ne sont pas un enfer périurbain.
Et non ils ne sont pas parfaits, en l’état. Ils demandent à évoluer dans le bon sens, comme tous les territoires de France, par des stratégies fines et adaptées.
Car “le tout automobile y domine toujours” :
“Les familles qui vivent en pavillon possèdent encore, pour la très grande majorité (86%), une voiture, contre seulement la moitié pour celles qui vivent en appartement.”
Or ralentir les constructions dans les coeurs urbains tout en figeant les quartiers pavillonnaires amènera les ménages aux budgets modestes à s’éloigner encore : “des familles sont obligées de s’éloigner et s’installent dans l’Oise, dans l’Eure ou en Eure-et-Loir”.
La voie raisonnable se situe sans doute… au milieu.
Car ça y est, les français sont prêts à partager leur jardin et à bâtir dans des terrains de surfaces très modestes …
Cette voie du milieu, celle de la densification douce, demande un travail d’accompagnement, plus de finesse, de tact, d’intelligence dans les règles des PLU, pour accueillir mieux et plus proche des centralités, augmenter les densités et permettre de raccourcir les distances tout en réaménageant et en imperméabilisant moins.
Notre meilleur ennemi réside dans raisonnements trop abstraits qui se traduisent par des outils qui manquent de finesse et qui ne permettent pas de porter un urbanisme du processus dans lequel le citoyen, la confiance et la compétence ont un rôle clé.
Dans le cadre de stratégies d’aménagement et d’équipement portées par les collectivités, traduites finement dans des règlements d’urbanisme intelligents, nous pouvons intensifier les usages, augmenter les capacités d’accueil et améliorer les qualités des jardins, en les plantant, en même temps que nous les partageons.
Il faudra des élus pionniers dans les premières couronnes des métropoles pour initier ce qui a déjà commencé à être expérimenté et amorcé avec succès dans les espaces ruraux et les villes moyennes !
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