Ruée vers l’Ouest : y a-t-il un lien entre santé mentale et vie en bord de mer ?

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2 min de lecture.  |  Publié le 15/04/2024 sur | Mis à jour le 23/05/24

Selon des chercheurs autrichiens, vivre près de l’océan rendrait plus heureux

Une étude autrichienne1 a démontré, au-delà de l’hédonisme, un lien entre santé mentale et fréquentation de l’océan alors que, selon le « panorama de la santé » de 2022, élaborée par l’Organisation de coopération et de développement économique et la Commission européenne, « la proportion de jeunes présentant des symptômes de dépression a plus que doublé dans plusieurs pays de l’UE pendant la pandémie2 ».

Les chercheurs ont interrogé plus de 15 000 personnes vivant dans une quinzaine de pays (Australie, France, Allemagne, Belgique, Espagne, Portugal, Bulgarie, Grèce, Irlande, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, République Tchèque et Royaume-Uni) :

  • « L’air marin fait des merveilles sur la santé physique mais aussi mentale. »
  • « Tout le monde semble bénéficier de la proximité avec la mer, et pas seulement les personnes aisées. »
  • « Le fait de vivre près de la côte et surtout de s’y rendre peut avoir des effets substantiels sur la santé de la population » explique Sandra Geiger, chercheuse en psychologie environnementale à l’université de Vienne, qui a dirigé l’étude.

Ouvrir une réflexion d’ensemble autour de l’aménagement du littoral

La côte ouest française attire, accueille, non sans créer des tensions3. En seulement 10 ans, sa population a augmenté de l’équivalent des habitants des villes de Bordeaux, La Rochelle et Nantes réunies…

Pour répondre à l’afflux de nouvelles populations et à l’attractivité du littoral – pour de nombreuses raisons et pas uniquement de santé – et alors que ce dernier est une zone éminemment sensible (recul du trait de côte, problème des locations de courte durée, protection de la biodiversité), une réflexion d’ensemble sur l’aménagement du territoire est plus que jamais nécessaire.

Celle-ci devra intégrer logement, écologie, emploi, réindustrialisation, lutte contre l’étalement urbain et réalisation du ZAN (zero artificialisation nette). Et cette réflexion commence très certainement par comprendre – en profondeur – pourquoi de nombreux Français font ce choix, de migrer vers l’ouest, avant de le juger.

Par son travail, la chercheuse autrichienne Sandra Geiger incite les pouvoirs publics à rendre le littoral plus accessible à leurs citoyens.


RÉFÉRENCES

  1. L’étude autrichienne : https://www.nature.com/articles/s43247-023-00818-1 ↩︎
  2. “Une étude autrichienne démontre que vivre à proximité de la mer ou de l’océan serait bénéfique pour la santé physique mais aussi mentale.”
    https://www.lunion.fr/id507723/article/2023-07-31/pour-etre-en-bonne-sante-il-faut-vivre-en-bord-de-mer-selon-une-etude
    ↩︎
  3. “Ces mouvements de population touchent « prioritairement les littoraux atlantiques », comme le Morbihan ou le littoral aquitain, avec une moindre intensité pour la côte méditerranéenne”
    L’attrait du littoral atlantique depuis la pandémie se confirme ↩︎

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