Il est urgent de construire le projet d’aménagement du Grand Ouest français
En Nouvelle-Aquitaine, 85% des demandes locatives de salariés sont concentrées sur les 4 départements du littoral.
Ces 183 territoires choisis par l’Etat pour réussir sa politique industrielle
Marion Kindermans | lesechos.fr
Peut-être, un jour, réaliserons-nous qu’emplois et logements sont liés. Mais également que logement abordable et maison individuelle — laquelle est compatible avec le ZAN — sont une seule et même chose dans la majorité des territoires français.
La majorité des « territoires d’industrie » — où seront fléchés jusqu’en 2027 les efforts de réindustrialisation soutenus par l’État — sont situés en « zone C » (les zones blanches sur la carte de droite ci-dessus).
C’est-à-dire dans des secteurs considérés comme « détendus » et qui sont, par conséquent, privés d’un certain nombre de dispositifs de soutien à la production de logements abordables et notamment, en 2024, le Prêt à Taux Zéro, qui est pourtant devenu plus que jamais décisif dans le contexte actuel particulièrement difficile de financement des projets.
Il se trouve que la filière principale de construction dans ces territoires détendu est celle de la maison individuelle : les prix immobiliers ne sont pas assez élevés pour que le modèle de la production de logements collectifs en promotion immobilière soit viable. C’est donc la maison qui loge.
Or, la maison est exclue du prolongement du dispositif PTZ en 2024 : dans les zones C comme dans les secteurs tendus, tel que l’ont annoncé et expliqué Bruno Le Maire et Patrice Vergriete.
Lorsque l’on pense ensemble les différentes facettes de l’aménagement du territoire, on s’aperçoit ainsi qu’exclure, défavoriser fiscalement la maison individuelle en 2024, c’est en réalité :
Dans la grande majorité des territoires en France, c’est la maison qui loge les employés, les ouvriers, les forces vives du pays, ces forces vives sur lesquelles nous comptons pour conduire cette politique de réindustrialisation, particulièrement dans les villages, les bourgs, les faubourgs, les villes moyennes. Et c’est aussi la maison qui donne le change du travail : se former et s’investir pour un projet et pouvoir fonder et loger, grâce à cet effort, son foyer.
Et pour aller plus loin : ne devrait-on pas considérer les territoires tendus, notamment les grandes métropoles, comme des territoires particulièrement stratégiques pour la réindustrialisation du pays, et donc y favoriser, également, le développement du logement abordable grâce à la maison individuelle ?
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