La Wallonie explore le potentiel de densification douce de ses lotissements

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2 min de lecture.  |  Publié le 10/12/2024 sur | Mis à jour le 10/12/24

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L’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique | Working Paper n°43 | Cartographie superficie résidentielle/habitant (Charlier et Reginster)

Vieillissement des populations des lotissements résidentiels : un potentiel de densification douce en Wallonie

C’est le titre du Working Paper n°43 de l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique – IWEPS, publié en décembre 2024, qui explore les effets du vieillissement démographique dans les lotissements wallons et les opportunités de densification douce pour répondre aux défis territoriaux.

En voici quelques éléments clés (le rapport complet est librement accessible ici).

1/ Vieillissement des lotissements

Environ 73 % des Belges de plus de 65 ans vivaient en logement sous-occupé en 2023, selon l’enquête EU-SILC.

Les lotissements étudiés montrent un vieillissement démographique accéléré.

Dans un exemple concret (lotissement construit en 1984 à Gastuche), l’âge moyen des habitants est passé de 23,8 ans en 1992 à 48,9 ans en 2023, soit une progression sept fois plus rapide que celle de la Wallonie.

Le nombre de ménages reste stable, mais la taille moyenne des ménages a chuté de 3,5 à 2,3 personnes par ménage sur la même période.

2/ Sous-occupation et inefficacité foncière

Environ 59 % des ménages wallons vivent dans un logement de cinq pièces ou plus, bien au-delà de leurs besoins réels.

La densité nette des logements dans certains lotissements (15,5 logements/ha pour celui de 1984) est bien inférieure aux recommandations régionales (20 logements/ha selon le SDT-2024).

3/ Opportunités de densification douce

18 % des maisons wallonnes (soit environ 248’000) sont situées dans des lotissements.

Ces espaces constituent un levier pour :

> augmenter l’offre de logements,

> sans artificialisation supplémentaire des sols.

L’inadéquation entre les équipements publics existants (écoles, parcs) et les besoins actuels des habitants (soins, accessibilité) est marquée.

4/ Propositions

> Rénovations ciblées : adapter les logements pour répondre aux besoins des seniors, notamment en termes d’accessibilité et d’efficacité énergétique.

> Diversification des offres : favoriser une mixité sociale et générationnelle avec des logements pour différents profils de ménages (manque de petits logements).

> Cartographie fine : identifier les zones sous-utilisées à travers des indicateurs de densité et de sous-occupation pour orienter les politiques locales.

> Sensibilisation et accompagnement : informer les acteurs locaux et les propriétaires sur les opportunités de densification douce.

Avec une population vieillissante occupant des maisons surdimensionnées, le potentiel de densification douce dans les lotissements wallons est un levier stratégique pour réduire l’étalement urbain et répondre à la demande croissante en logements adaptés.

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