Créer de nouveaux métiers pour libérer le foncier constructible

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2 min de lecture.  |  Publié le 24/04/2023 sur | Mis à jour le 15/05/23

C’est bien souvent lorsque les contraintes sont fortes et claires que le génie et l’art de bâtir les villes s’expriment le mieux.

  1. Sans en faire un dogme, n’ayons pas peur du ZAN : le « zéro artificialisation nette » n’est qu’une nouvelle limite supplémentaire, artificielle. Paradoxalement, il nous invite à retrouver, réinventer des modes de croissance organique.
  2. Le foncier constructible cessera d’être un boulet si nous complétons le ZAN par une politique franche d’intensification, de densification douce et, forte des espaces déjà bâtis, qui augmente fortement, de façon quasiment abondante, les possibilités de construire la ville sur la ville et qui, par ailleurs, donne une place de plus en plus importante à la nature en ville et permette à chacun de réduire sa dépendance aux mobilités carbonées.
  3. Créons les conditions fiscales, démocratiques et de justice sociale pour que cette politique d’intensification soit légitime et portée, laissons derrière nous le NIMBY et embrassons collectivement une posture vigoureuse de soutien à toutes les activité économiques, culturelles et sociales futures de la France.
  4. Mais surtout : développons un art, un savoir-faire, des sciences, des techniques, des méthodes, des services, des intelligences nouvelles, des métiers inédits pour faire face à ces nouveaux défis.

Imaginons, concevons, pensons non seulement comment les territoires pourraient être demain, comment ils pourraient se transformer, mais aussi et surtout par quelles hautes et nouvelles compétences, par quels nouveaux types de génie, par quelles révolutions professionnelles ces changements se produiront.

Les villes et les territoires sont les objets artificiels — ce qui ne veut pas dire dénués de nature — les plus complexes et les plus sophistiqués que nos sociétés produisent.

L’urbanisme, l’aménagement du territoire et, finalement, la création d’un écosystème foncier et immobilier juste, dynamique, vivant et soutenable, sont intrinsèquement des problèmes à résoudre qui sont plus complexes que le développement d’un logiciel. Plus complexes que le développement d’une intelligence artificielle.

Et, pour nous, plus enthousiasmants aussi.

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