La vie sur les toits des villes
Les toits végétalisés de petite dimension et de hauteur limitée sont plus résilients et utiles à la biodiversité en ville que les grands.
La densification douce, par la parcellisation des terrains, augmente le nombre de mètres linéaires de haies qui sont, de loin, l’aménagement le plus courant des limites séparatives entre jardins. Les raisons de cette préférence sont connues : outre la dimension esthétique de ces murs végétaux, ils présentent le triple avantage de préserver notre intimité, d’atténuer les bruits extérieurs1 et de contribuer à rafraîchir notre environnement.
Il se trouve, par ailleurs, que les haies jouent également un rôle essentiel pour la biodiversité des villes : pour de nombreux animaux, elles leur fournissent des abris, des sites de nidification, de la nourriture et constituent des corridors pour leurs mobilités.
Un article2, publié par une équipe de chercheurs de l’Université de Maribor (Slovénie), apporte un éclairage nouveau sur le rôle que jouent les haies dans l’écosystème urbain. Après avoir étudié la composition végétale de 102 haies sélectionnées aléatoirement dans le cœur historique et un site à dominante industrielle de Maribor, les auteurs ont remarqué que :
locales(semences d’espèces ornementales cultivées dans les jardins) comme le mahonia à feuille de houx ou la vigne vierge.
Qu’est-ce que cela signifie ? Selon les chercheurs, un processus de sélection spontané est à l’œuvre dans les haies urbaines — qui jouent ici un rôle similaire à celui des lisières de forêt — et ce processus favorise les végétaux ayant des capacités d’adaptation aux conditions climatiques des environnements urbains, plus chauds et plus secs.
Les haies de nos jardins, pour dire les choses simplement, participent à la sélection naturelle de végétaux de nos jardins, dont ceux introduits de façon artificielle par les jardiniers.
Cette dynamique à l’œuvre dans les haies urbaines ouvre la voie. Elles nous invitent à renouveler les palettes végétales dans nos jardins pour les adapter à l’évolution des conditions climatiques qui jouent déjà dans cette sélection naturelle.
Des récents travaux évaluent que 60 à 80% des arbres présents aujourd’hui dans nos villes auront dépéris ou seront en situation de risque d’ici 2050. Il est donc urgent d’adapter nos jardins et de mettre en culture dès aujourd’hui les végétaux qui feront le paysage quotidien de nos villes dans quelques décennies.
Et en la matière, la densification douce crée une opportunité pour :
Notes :
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