Échouer, apprendre et progresser – ou – Échouer, interdire et renoncer ?
Pour progresser, il faudrait quitter le débat et aller sur le champ du savoir faire : la densification douce n’est pas bonne ou mauvaise en elle-même
Villes Vivantes cc by sa 4.0
J’ai eu l’honneur d’intervenir lors de la conférence organisée par l’Association Internationale des Maires Francophones sur le réenchantement des villes.
Aux côté de Vo Lê Nhat, maire de Hué, Grégoire Junod, maire de Lausanne, Arnaud Ngatcha adjoint à Paris, Françoise Nthepe, Franck Boutté et Ingrid Nappi, j’ai proposé un axe de travail en 3 volets :
Malmenée depuis la crise sanitaire, la densité est pourtant un ingrédient fondamental :
Nous devons démontrer à nouveau, par l’histoire des villes et nos projets contemporains, que l’augmentation de la densité humaine, de la densité bâtie, peut aller de pair avec le retour du végétal et de l’eau en ville.
Ceux qui cherchent à opposer ces actions le font pour des raisons que le maire de Lausanne a rappelées : invoquer la nature pour ne pas densifier c’est, en réalité, chercher un prétexte pour ne pas accueillir là où l’on vit soi-même.
Entre l’informel, qui domine dans les régions en très forte croissance démographique, et l’hyperformel (grandes opérations de promotion immobilière + hyper réglementations qui figent l’existant), existe la voie de l’urbanisme organique :
On réduit les coûts, la granularité du tissu urbain s’affine, la mixité sociale augmente et la ville devient un grand processus collectif de transformation et d’intensification progressive, stratégique, urbanistiquement piloté.
Nous gagnerons enfin à créer les conditions pour qu’émane à nouveau une beauté puissante, vibrante et populaire du développement urbain.
Le rôle des habitants est, ici aussi, fondamental, comme le montrent les réussites à la fois extraordinaires et banales des tissus urbains évolutifs et adaptatifs de certaines villes asiatiques qui nous montrent la voie.