Va-t-on laisser encore longtemps cet urbanisme dysfonctionnel continuer de sacrifier l’avenir des jeunes ?
J’ai tenté de faire un schéma logique, pour être plus clair :

A gauche du schéma, les maires qui cèdent sous la pression des riverains, en ne délivrant pas les autorisations de construire, tel que le révèle cette interview
Les maires sont sous pression : aidons-les !
, publiée par BFM Business, de Pascal Boulanger, président de la FPI, qui nous parle des maires qui sont
heureux
que les promoteurs attaquent les refus de permis car ils ne peuvent pas assumer de les signer vis-à-vis de leurs habitants qui souhaitent préserver leur cadre de vie…
A droite du schéma, des jeunes qui changent d’avenir du fait de notre inconséquence, laquelle provoque notre incapacité à construire pour accueillir là où nous le devrions, tel que le révèle cette interview de Jean Luc Berho qui fait le point, dans Sud Ouest, sur la situation dramatique du logement des jeunes
Plus semé d’embûches que Parcoursup : le parcours logement des futurs étudiants
…
Il se trouve qu’une large part des entraves à la réponse aux besoins en logement de tous les publics relève de notre propre fait : tous les obstacles ne sont pas imputables aux taux élevés, aux coûts de construction renchéris…
Une part significative nos projets ne se réalise tout simplement pas du fait de la pénurie
Ce n’est pas le logement qui est en crise mais les droits à bâtir
— organisée et décidée chaque jour — de droits et d’autorisations de construire.
Qu’attendons-nous pour réagir collectivement ?
Pour quitter ce quasi régime de copropriété
Not In My BackYard (NIMBY)
qui régit désormais le fonctionnement des coeurs des grandes agglomérations ?
Pour organiser l’écriture des règles d’urbanisme, et leur instruction, sous l’égide d’une démocratie locale organisée, instituée à la bonne échelle ? (voir par exemple cette proposition de Jacques Levy en Jean Coldefy
Réforme territoriale : réconcilier bassins de vie et périmètres électoraux
)
Qu’attendons-nous pour nous organiser afin d’être en mesure d’autoriser ce qui est raisonnable et conforme à l’intérêt général ?
Pour autoriser :
– de construire là où sont les besoins ?
(ce qui est, en réalité, la même chose que d’autoriser)
– de densifier là où est la demande ?
– d’enrayer l’étalement urbain
Construire de nouvelles maisons bien situées, avec jardins, à prix abordable, et zéro étalement urbain
et de l’artificialisation de nouvelles terres naturelles et agricoles ?
– de réduire les mobilités carbonées subies ?
Les élections municipales de 2026
Municipales 2026 : vers une pénurie de logement volontaire, assumée et décomplexée
seront-elles l’heure du sursaut de l’urbanisme local ou verra-t-on le NIMBY progresser encore et finir de verrouiller, en usant d’arguments superficiellement écologiques
S’opposer à tout projet de construction en invoquant systématiquement la défense de la biodiversité : l’arbre qui cache la forêt ?
, les lieux stratégiques du territoire au bénéfice de quelques privilégiés ?
Lindy