Rénovation énergétique : sortir des « mono-gestes »… ou des politiques publiques « mono-objectif » ?
La rénovation aidée ne doit pas être un déversoir à argent public mal utilisé parce qu’employé sans compréhension de la nature des besoins.
Réussir le ZAN en réduisant le mal-logement : c’est possible !
Fondation Abbé Pierre | fondation-abbe-pierre.fr
Après les annonces de Gabriel Attal et de Guillaume Kasbarian le 14 février 2024, c’est au tour de la Fondation Abbé Pierre et de la Fondation pour la Nature et l’Homme de plaider pour une “densification douce” pour “réaliser le ZAN tout en réduisant le mal-logement.“
Je vous propose 5 points de repères pour évaluer ce que nous pouvons – raisonnablement – attendre de la densification douce dans le contexte actuel, marqué par une double crise :
1/ A moyen et long terme, l’essentiel des opportunités foncières compatibles avec le ZAN sont constituées de micro-fonciers, compatibles avec la création de 1 à 15 logements.
Cette granularité d’opération pourrait constituer une bonne définition de ce que l’on peut entendre par « densification douce ».
La promotion, qu’elle soit privée ou sociale, est très peu présente sur cette taille d’opération (moins de 10% aujourd’hui).
A l’inverse, l’autopromotion (l’habitant fait construire pour lui-même) produit des logements à l’unité.
2/ Les coûts de construction en France avoisinaient, hier, les 1500€TTC/m2. Ils se situent, aujourd’hui, d’après nos observations de terrain, autour de 2300 – 2500€TTC/m2, hors terrain.
Or le budget médian des Français se situe, en accession à la propriété, autour de 2500€/m2.
3/ Seuls 6% du territoire Français connaît des prix dans l’ancien supérieurs à 3300€/m2, permettant à des projets en promotion d’être commercialisés autour de 3800€-4000€/m2 (prix plancher promotion).
4/ Ces 40 dernières années, l’autopromotion a produit entre 1/3 et la moitié de la production de logements en France (entre 100.000 et 200.000/an), essentiellement des maisons en étalement urbain.
Si nous ne voulons pas fermer la porte aux classes moyennes, nous n’avons pas d’autre choix que de produire une offre massive et abordable, donc en autopromotion, qui respecte le ZAN.
5/ Ainsi,
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