Un temps, l’urbanisme moderne, techno-enthousiaste, a pu nous laisser croire que le futur de la ville résidait dans la standardisation et la production de masse. Quelques échecs plus tard, en rejetant cette vision en bloc, nous nous sommes du même coup privés, sans le savoir, des vertus cardinales d’une recherche rigoureuse sur les procédés par lesquels bâtir les villes. A la quête de standards universels a ainsi succédé l’idéalisation du cas par cas, engendrant une forme de relativisme qui a fini par nous couper de la réalité : comment constater aujourd’hui les succès et les échecs en urbanisme ? Comment mesurer les services que rendent les villes aux populations ?
“Il faut oser ou se résigner à tout.” — Tite-Live
Un temps, l’urbanisme moderne, techno-enthousiaste, a pu nous laisser croire que le futur de la ville résidait dans la standardisation et la production de masse. Quelques échecs plus tard, en rejetant cette vision en bloc, nous nous sommes du même coup privés, sans le savoir, des vertus cardinales d’une recherche rigoureuse sur les procédés par lesquels bâtir les villes. A la quête de standards universels a ainsi succédé l’idéalisation du cas par cas, engendrant une forme de relativisme qui a fini par nous couper de la réalité : comment constater aujourd’hui les succès et les échecs en urbanisme ? Comment mesurer les services que rendent les villes aux populations ?
Nous sommes mus par deux convictions :
1/ Ce n’est pas parce que chaque ville est unique que la R&D n’a pas sa place en urbanisme : au contraire, concevoir des lieux de vie sur mesure, uniques, qui ne se transforment pas en échecs urbains, nécessite un important et patient travail de R&D.
2/ La R&D en urbanisme n’est pas une simple application de recherches fondamentales préexistantes : elle consiste, comme dans d’autres domaines, à concevoir des prototypes de biens et services, à les tester et à les ajuster jusqu’à ce qu’ils fonctionnent et résolvent les problèmes que nous rencontrons.
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